Evolutions depuis 2006

Le nombre de TIAC signalées en 2020 ayant fortement diminué (-43% par rapport au 2019), les données ci-dessous sont présentées en terme de proportion pour pouvoir être comparées aux années précédentes.

Part des TIAC par agent pathogène suspecté ou confirmé

Depuis 2011, la répartition des agents pathogènes est très similaire d’une année à l’autre.

Le pathogène le plus fréquemment suspecté ou confirmé reste Staphylococcus aureus depuis 2006. Les TIAC liées à ce pathogène représentent entre 26% et 34% de l’ensemble des TIAC, 28% en 2020 (Figure 5).

Le 2e pathogène le plus fréquemment suspecté ou confirmé après Staphylococcus aureus depuis 2011 est Bacillus cereus. La part de ces TIAC se situe autour de 25% depuis 2016.

En 2020, le 3e pathogène le plus fréquemment suspecté ou confirmé était Salmonella. Depuis 2013, entre 12 et 17% de l’ensemble des TIAC implique ce pathogène. Avant 2011, Salmonella était en 2e position et représentait 26% des TIAC en 2006.

La part des TIAC à norovirus est très variable depuis 2006 et oscille entre 5 et 19%. En 2019, la part de ces TIAC a atteint 19% de l’ensemble des TIAC, augmentation associée à la consommation de coquillages contaminées en hiver (voir plus haut), versus 8% en 2020.

Les TIAC suspectées ou confirmées à Clostridium perfringens oscillent entre 5 et 11% sur toute la période.

Les TIAC à histamine sont relativement stables et comptent pour 2% à 5% de l’ensemble des TIAC depuis 2010.

Figure 5 : Pourcentage de TIAC selon l’agent pathogène suspecté ou confirmé, TIAC déclarées aux ARS et/ou DDecPP – France, 2006-2020Informations[1]

En 2020, Salmonella a été confirmée microbiologiquement (prélèvements de selles, alimentaires ou environnemental) pour 120 TIAC (43% pour lesquelles un agent pathogène a été confirmé).

Le sérotype le plus fréquemment identifié dans les TIAC à Salmonella en 2020 est Enteritidis (33% des TIAC confirmées à Salmonella, 25% en 2019) (Figure 6). Après une augmentation de la part des TIAC confirmées à Salmonella Typhimurium entre 2016 (9%) et 2019 (32%), ce sérotype ne représente que 8% des TIAC confirmées à Salmonella en 2020.

La part des variants monophasiques de Typhimurium (S. 4,5,12:i:-), après leur émergence en 2010, a augmenté de manière variable jusqu’à représenter 11% des TIAC confirmées à Salmonella en 2018. En 2020, ce sérotype ne représente que 5% des TIAC confirmées à Salmonella (2% en 2019). Les autres sérotypes représentent entre 1% et 10% des TIAC confirmées à Salmonella pour la période 2006-2020. La part des Salmonella dont le sérotype n’a pas été déterminé est de 43% en 2020 (31% en 2019).

Figure 6 : Pourcentage des TIAC confirmées à Salmonella selon le sérotype, TIAC déclarées aux ARS et/ou DDecPP – France, 2006-2020Informations[2]

Lieux de survenue des TIAC

En 2020, le nombre de TIAC déclarées a diminué pour tous les lieux de survenue (Figure 7).

En restauration commerciale, entre 2006 et 2019, le nombre des TIAC a augmenté pour atteindre 727 TIAC déclarées en 2019. En 2020, 369 TIAC en restauration commerciale ont été notifiées (-49% par rapport à 2019).

Le nombre de TIAC familiales a également augmenté entre 2006 (262 TIAC) et 2019 (569 TIAC). En 2020, ce nombre a diminué de 35% avec 370 TIAC notifiées.

Le nombre de TIAC survenues en collectivités (restauration d’entreprise, cantines scolaires, instituts médico-sociaux et autres collectivités) a varié entre 330 et 500 TIAC déclarées chaque année depuis 2012. En 2020, 261 TIAC en collectivité ont été déclarées (-45% par rapport à 2019).

Figure 7 : Nombre de TIAC déclarées aux ARS et/ou aux DDecPP selon le lieu du repas - France, 2006-2020Informations[3]

En regardant par mois de survenue en 2020 par rapport à 2018 et 2019, les effets des mesures restrictives en réponse à la pandémie de COVID-19 (confinements, couvre-feu, télétravail et fermeture des restaurants) sont visibles sur le nombre de TIAC selon le lieu de repas. Une forte baisse est observée entre mars et juillet et entre octobre et décembre pour les TIAC en restauration commerciale et en collectivité (Figure 7b et 7c). Sur les mois d’août et septembre, les chiffres sont proches de ceux des années précédentes. On observe cette baisse également sur les TIAC familiales mais de manière moins marquée (Figure 7a). Cela s’explique probablement par la réduction des rassemblements familiaux survenant en dehors du foyer (famille étendue).

Figure 7a : Repas familialInformations[4]
Figure 7b : Restauration commercialeInformations[5]
Figure 7c : Restauration collectiveInformations[6]